C’est mon anniversaire. Le 1er juillet 2020, j’ai eu un an 🎂.
Il y a 1 an tout pile, je me lançais à temps plein dans l’aventure entrepreneuriale, en Freelance.
Alors, je pense que c’est le bon moment pour faire un bilan, non ? Et aussi pour vous parler de mes projets et de l’évolution de mes services pour la nouvelle année qui commence.
Je pense aussi que cet exercice de prise de recul, pas si simple, va m’aider à avancer et à poser de nouvelles bases.
Mais avant… faisons un bond dans le passé.
Pourquoi je me suis lancée dans l’entrepreneuriat ?
Je ne sais pas si je suis prête à me dire « entrepreneure » (oui, « eure » et pas « entrepreneuse », terme que je ne supporte pas). Même si j’ai envie de l’être pleinement. Je pourrais probablement le dire au prochain bilan, en 2021. Pour l’instant, dans ma tête, je suis encore une baby freelance.
Je n’ai jamais vraiment pensé à entreprendre. Je n’ai pas grandi au milieu d’entrepreneurs. Et au lycée, et même à la fac, je n’en ai jamais entendu parler. Et c’est bien malheureux.
J’ai donc suivi un parcours classique. Bac S, en internat dans un lycée privé – parmi mes meilleures années de vie, et très formatrices. 2 ans de 1ère année de médecine – mais finalement, aucun regret, ce n’était clairement pas fait pour moi. J’aurais sans doute aimé être ostéopathe si j’avais connu ce métier à l’époque (😱). Mais, cet échec a peut-être déclenché, inconsciemment, (et justement) une 1ère prise de conscience.
J’ai ensuite atterri dans une fac en santé, pour finalement obtenir un diplôme de management des établissements de santé. Les années scolaires passant, avec le recul et mes différentes hésitations d’orientation, je pense que je n’étais pas à ma place. Mais, l’indépendance sans responsabilités, la vie lilloise, les ami(e)s que l’on retrouve sur les bancs de la fac, les expériences… ont fait de ces années de très belles années.
Et, que voulez-vous ? On expérimente, on apprend à se connaître, à savoir ce qu’on veut.
J’ai finalement compris que le diplôme n’était pas vraiment important, que j’avais ensuite toute la vie devant moi pour faire ce que je voulais. Et, comme le dit ma mère sur ma personne, je suis « toujours retombée sur mes pattes ».
La remise des diplômes, en 2014, a été une délivrance. Enfin, je pouvais mener la vie que je voulais. Oui, je m’étais mis une pression toute seule, en pensant qu’il fallait que je fasse ce qu’on attendait de moi (ça, c’est mon principal atout : me mettre la pression).
Mais, j’ai enchaînais les jobs tout aussi classiques, trop, à mon goût. Je vous passe les détails, mais de 2014 à 2019, j’ai eu 3 jobs différents dans la santé et, entre eux, une période de 6 mois de chômage (voulue). Des jobs dont généralement le mode de management ne m’allait pas. La désillusion. Une claque à 25 ans, avec 1 mois de dépression, au fond du lit.
Et l’envie de créer quelque chose.
Et la vie en dehors de mon travail, attendant chaque soir et chaque week-end avec impatience. Mais ce n’est pas une vie ça !
Ah j’en ai eu des idées d’entrepreneuriat ! La première, c’était une boutique de bijoux, rien à voir avec mon domaine. Et puis les autres, c’était des idées d’appli, de logiciels, de services dans la santé. En espérant trouver LA bonne idée.
J’ai été bercée par les podcasts et les newsletters de personnes comme Antoine BM, Stanislas Leloup et Pauline Laigneau.
Et de nouveau, j’ai compris. J’ai compris qu’il fallait que je me lance.
C’était surtout l’entrepreneuriat qui m’attirait. Monter un business avec mon cerveau et mes petites mains. Gagner chaque euro (même s’ils ne vont malheureusement pas tous dans ma poche 😭).
Ne plus être managé (mana…quoi ?), surtout comment cela est pratiqué dans beaucoup d’entreprises…
J’avais envie qu’on fasse appel à moi, et non pas à une entreprise qui me mettrait à disposition.
Que j’arrête de vivre pour les week-ends.
Que je m’épanouisse dans quelque chose qui fait sens pour moi.
Je voulais une liberté d’horaires, de mouvement, de décision.
Et que « travail » ne soit plus synonyme de souffrance, comme son étymologie l’indique, et comme le souligne si justement Thomas Burbidge dans chacun de ses contenus. Mais plutôt une transformation.
Et juste, kiffer.
Il était temps que j’agisse, avec les compétences déjà à ma disposition. J’apprendrais ensuite sur le tas. Et qu’est-ce que j’ai appris en 1 an !
Le 1er Juillet 2019 marquait le début de ma nouvelle vie professionnelle, en Freelance.
Je me souviens encore de l’acceptation de ma rupture conventionnelle 🤩.
1 an de freelance : mon évolution
J’ai commencé par faire de la communication, de façon globale, mais surtout digitale. Des compétences que j’ai beaucoup apprises en autodidacte au travers de mes passions, et enrichies au travers de mes expériences pro.
Comme j’avais un très bon réseau dans la santé, ainsi qu’une connaissance forte du secteur, et, parce qu’il y avait un marché de dingue, je me suis dit banco !
Dès le premier mois, j’étais quasi full, et je vivais de mon activité de freelance.
Allez, abordons directement le sujet, no tabou ici : combien ai-je gagné en 1 an de freelance ?
Mais avant, petit point qui a son importance : je parle uniquement de chiffre d’affaires. À cela, il faut retirer les cotisations sociales d’une microentreprise, les outils et services dont j’ai besoin (et que je ne peux « déduire » 😭 – vivement la société), les formations, quelques investissements matériels, les déplacements et déjeuners pour des rendez-vous clients/prospects, etc.
Bref, faut bien retirer 40% du chiffre d’affaires.
J’ai réalisé un chiffre d’affaires de 39 020€, pour être précise, si j’en crois mon logiciel de facturation 😄, du 1er juillet 2019 au 1er juillet 2020.
Bon, dans cet argent, il y a encore des factures qui doivent être réglées (👋).
On n’est pas mal du tout !
Je mesure la chance que j’ai de ne pas vraiment avoir eu besoin de prospecter, et d’avoir eu des clients aussi rapidement, avec qui j’ai développé un partenariat long terme.
Mais, pour moi, il était inconcevable de ne pas vivre de mon entreprise rapidement. Et de dépendre financièrement de quelqu’un en attendant (mon côté féministe j’crois).
Je suis restée focus « Santé » pendant un an. Avec quelques petits écarts par ci par là, quand c’était gentiment demandé 😂.
D’après moi, il n’y a rien de mieux que d’être niché dans un secteur d’activité, avec une connaissance pointue de ce secteur. Je comprends ce que me dise mes clients, ou en tout cas je capte très vite. Je crois que c’est ce qu’ils apprécient le plus dans notre collaboration :
- Ma veille sur le secteur
- Ne pas avoir à m’expliquer des heures les choses
- Ma compréhension des termes techniques et des acronymes (dont le nombre est affolant dans la santé 😱)
Et, forcément leur apporter les compétences (et le temps) en communication, qu’ils n’ont pas.
Depuis 1 an, je bosse en freelance pour des associations de professionnels de santé, des entreprises commercialisant des logiciels/applications, une entreprise de maintenance de dispositifs médicaux, une mutuelle, une formatrice, un média.
Sur des missions trèèèèès larges :
- Définition de stratégie de communication
- Community management, sur Facebook et LinkedIn
- Rédaction de newsletters
- Rédaction d’articles et de pages web
- Création/refonte de sites web
- Formations d’équipes pour monter en compétences sur la création de contenus
- Réécriture et mise en forme de documents
- Montage de podcasts
Petit à petit, j’ai délaissé la partie « graphique », pour me focaliser uniquement sur les contenus.
Comme dirait ma mère (raaah j’aime pas qu’elle me connaisse autant), j’ai « renoué avec mon amour de jeunesse : l’écriture ». Oui, c’est que j’en écrivais des romans de 4 pages !
Ce que j’ai appris en 1 an de freelance et ce que je vais encore apprendre
Est-ce cliché de dire que j’apprends tous les jours ?
Tant pis. Parce que c’est teeeellement vrai !
En faisant de nouvelles tâches et missions pour mes clients, j’apprends, je monte en compétences.
À chaque erreur, j’apprends.
Avec mes clients, j’apprends à gérer un business et à mieux m’organiser.
Et j’apprends beaucoup sur moi : ce qui m’anime, quand j’aime travailler, sur quoi j’aime travailler et avec qui.
Concrètement, en freelance :
- J’ai appris à gérer une petite entreprise, même si le côté administratif n’est pas énorme en microentreprise. Mais il y a tout de même le suivi du CA, la facturation, la tenue des comptes, etc.
- J’ai appris à m’organiser. Je pense avoir trouvé la méthodologie qui me correspond pour remplir mes missions, dans les délais.
- Je développe chaque jour mes compétences, par la pratique, notamment en rédaction web et en community management. Je dis « oui » et j’apprends sur le tas.
- Je fais de très belles rencontres, qui m’enrichissent, tant mes clients que les freelances. D’ailleurs, merci aux groupes de freelances d’exister, et notamment celui de Julie&Julia.
Même si j’ai fait d’énormes progrès, il y a encore une belle marge de progression ! Mais c’est ce que j’adore !
Là où le bât blesse, là où je dois m’améliorer :
- J’aime m’organiser, je m’organise, à coup de to do le dimanche soir pour planifier ma semaine, de Trello, de time bloquing sur Google Agenda. Mais, j’ai tendance à écouter mon humeur changeante. Et donc je me laisse dépasser par mes émotions, par la charge de travail, pour finir par bosser dans l’urgence et parfois dépasser les délais.
- Je réponds tardivement à mes mails, à mes messages, tant perso que pro d’ailleurs. Objectif : répondre sous 48h.
- Je dis trop souvent « Oui ». Donc, j’ai trop de missions, trop de tâches, et parfois qui ne me plaisent pas vraiment.
- Je ne pose pas assez de questions, et, par conséquent, je n’explique pas assez ce que je fais/ce que je vais faire, à mes clients.
- Je dois canaliser mon activité sur une compétence spécifique. Il est difficile d’être qualitatif quand on fait trop de choses, quand on propose trop de services. Et d’ailleurs…
Mes projets en freelance
Aujourd’hui, je crois que je suis à un tournant de ma vie de freelance.
J’ai 2 gros projets, d’ici à la fin de l’année 2020 :
- Créer ma société
- Me spécialiser sur un métier spécifique
Créer ma société
Aujourd’hui, j’ai l’impression que je ne peux pas avancer sans investir. Investir dans ma communication, dans des formations, dans des outils, du matériel. Et déléguer, notamment une partie de ma communication et de l’administratif.
J’ai franchi ce step il y a peu : déléguer (Pinterest, et peut-être bientôt Instagram, avec Lucie). Je ne sais pas pourquoi, mais j’en rêvais ! 😁 Tout de suite, ça fait plus « entrepreneur », non ? Enfin, pour moi.
Je l’ai aussi franchi pour un de mes clients, en collaborant avec une freelance.
Mais, ce qu’il y a de vraiment chiant, c’est que je ne peux pas sous-traiter à proprement parler.
Dans le premier cas, le chiffre d’affaires que je perçois, j’en donne une partie à la personne avec qui je collabore, et l’URSSAF et compagnie s’en foutent clairement. Dans le second cas, je suis obligée d’envoyer 2 factures à mon client, ce n’est pas professionnel du tout, et la pédagogie est trèèès importante.
Aussi, pour chaque chose que j’achète, pour chaque repas, pour chaque investissement, je me dis « aaaah vivement la société, pour « déduire » tout ça » 😁
Alors, la société, c’est dans les tuyaux.
Mais pour autant, je ne souhaite pas du tout embaucher. Je tiens trop à mon indépendance, et je suis bien seule 😁.
Me spécialiser
Alors, ça, ça me taraude, ça enfume mon cerveau (ça n’arrête pas là-haut).
Alors, oui je suis spécialisée dans un secteur d’activité. Mais je ne peux pas continuer à faire autant de missions différentes, de par leurs compétences. Comme je le disais précédemment, il me semble impossible d’être bon à la fois en community management, sur des réseaux qui sont en plus différents, en rédaction web, en « graphisme » (plutôt de la création de visuels), en création de sites web.
Et surtout, des missions qui me plaisent mais sans plus.
D’autre part, les contenus que je produis sur les réseaux sociaux et les articles que je réalise ont bien souvent un objectif commun : inviter la cible à naviguer sur le site web et convertir.
Mais, force est de constater que les sites web ne sont pas compréhensibles de prime abord, et n’incitent pas à l’action.
Fin décembre 2019, j’ai découvert l’UX Writing. Et je dois dire que ça a fait boom dans mon petit cœur et dans mon esprit.
Ça répond exactement à cette problématique, ainsi qu’à cette envie d’écrire et d’être utile.
Redonner du sens aux sites web. Au lieu d’en créer un par défaut, comme tout le monde.
S’en servir réellement.
Le rendre utile, en apportant une réelle valeur à ses cibles.
Le rendre utilisable, en facilitant la navigation, en simplifiant pour rendre compréhensibles les messages pour ses cibles.
Je pense que je ferai un article complet sur le sujet, sur ce qu’est l’UX Writing.
C’est peut-être un nouveau terme à la mode (on met des « User Experience » un peu partout).
Mais, c’est surtout :
- Définir vos messages et votre voix : la façon dont vous allez passer les bons messages, en fonction de vos objectifs et des besoins de vos cibles. Ça passe par définir votre identité de marque : votre pourquoi, votre mission, vos cibles, vos valeurs, votre positionnement, votre ton, les mots à privilégier et ceux à bannir de votre communication… Dans le jargon, c’est ce qu’on appelle la définition du « tone of voice ».
Cette étape est très utile pour harmoniser l’ensemble de vos discours de communication et commerciaux. - Écrire les contenus de votre site web ou de votre application : pages, fiches produits, micro-contenus qui favorisent la compréhension de l’utilisateur et invitent à l’action.
- Pour un site compréhensible, concis, utile.
Pour le moment, ce métier d’UX Writer est rare en France. On le retrouve généralement dans les grandes entreprises, comme Slack, Google, Dropbox, Booking, voire Adeo.
De mon côté, je veux rendre cette compétence accessible, à tous.
Il y a quelques 1,7 milliards de sites web dans le monde. Ok vous ne vous adressez pas au monde entier (mais je n’ai pas les chiffres en France 😁).
Mais, se démarquer dans cette jungle passe d’abord par un site orienté utilisateur, qui comprend ce qu’il va y trouver, qui lui donnera envie de vous faire confiance et de passer à l’action (inscription, achat).
Depuis trop longtemps, on fait passer la technique et l’aspect esthétique d’un site web/d’une application avant les contenus. On fait passer la forme avant le fond. Et souvent à coup de multiples pages et fonctionnalités.
Mais ce n’est pas la forme qui vous aidera à développer votre chiffre d’affaires ou à créer une communauté.
Alors aujourd’hui, je vais accepter uniquement ce genre de missions freelance : accompagner les entrepreneurs à créer/refondre un site web, par la définition de leur voix et l’écriture de contenus simples et utiles.
Mon bilan est forcément positif, et les projets que j’ai m’animent. C’est ce que j’aime : entreprendre, c’est un apprentissage, une évolution chaque jour, une construction totale de sa vie, des projets et un travail qui font sens pour soi.
Me lancer en freelance a été la meilleure décision de ma vie. Que j’ai prise de façon sereine, car je sais que, si je veux, je peux (même si la procrastination me tend des perches). Au bout d’un mois, c’est comme si j’avais toujours été freelance. Pour rien au monde je ne lâcherai cette source d’épanouissement.
2ème année, c’est parti ! Un beau chemin m’attend.
Merci d’avoir lu ces quelques 2650 mots.
Je vous encourage vivement à faire un bilan, chaque année, qui permet de prendre du recul et de continuer ou de vous orienter vers une direction qui fait sens pour vous.